Dopage - Notions essentielles
RESUME
Le dopage correspond à l’utilisation de méthodes ou de substances interdites, destinées à augmenter les capacités physiques ou mentales d’un sportif.
Les principales substances utilisées à des fins de dopage sont les cannabinoïdes, les glucocorticoïdes, les agents anabolisants, les stimulants, les diurétiques, les agonistes adrénergiques bêta2 , l’érythropoïétine, les opiacés, les antagonistes et modulateurs hormonaux.
L’Autorisation d’Usage à des fins Thérapeutiques (AUT) permet à des sportifs d’avoir recours à certains traitements pour prendre en charge un problème de santé intercurrent aigu ou chronique.
La détection du dopage repose principalement sur 2 stratégies : 1) une mesure directe : les contrôles antidopage ; 2) une mesure indirecte : l’utilisation des données du Passeport biologique de l’athlète.
Le dépistage peut concerner tous les sportifs, licenciés ou non, en compétition ou hors compétition. Il est réalisé par du personnel assermenté accompagné d’un délégué fédéral. Lorsque le sportif reçoit la notification, il dispose d’une heure pour se rendre au contrôle et ne peut s’y soustraire. Le dépistage consiste alors à recueillir un prélèvement urinaire, +/- prélèvements sanguin et phanères, analysés dans un laboratoire agréé.
Le dopage correspond à l’utilisation de méthodes ou de substances interdites, destinées à augmenter les capacités physiques ou mentales d’un sportif.
Les principales substances utilisées à des fins de dopage sont les cannabinoïdes, les glucocorticoïdes, les agents anabolisants, les stimulants, les diurétiques, les agonistes adrénergiques bêta2 , l’érythropoïétine, les opiacés, les antagonistes et modulateurs hormonaux.
L’Autorisation d’Usage à des fins Thérapeutiques (AUT) permet à des sportifs d’avoir recours à certains traitements pour prendre en charge un problème de santé intercurrent aigu ou chronique.
La détection du dopage repose principalement sur 2 stratégies : 1) une mesure directe : les contrôles antidopage ; 2) une mesure indirecte : l’utilisation des données du Passeport biologique de l’athlète.
Le dépistage peut concerner tous les sportifs, licenciés ou non, en compétition ou hors compétition. Il est réalisé par du personnel assermenté accompagné d’un délégué fédéral. Lorsque le sportif reçoit la notification, il dispose d’une heure pour se rendre au contrôle et ne peut s’y soustraire. Le dépistage consiste alors à recueillir un prélèvement urinaire, +/- prélèvements sanguin et phanères, analysés dans un laboratoire agréé.
Les conduites dopantes reposent sur deux postulats : l’utilisation de produits et de méthodes de modification de certaines compétences de la personne, et l’intentionnalité de cette manipulation de soi.
Selon le Comité International Olympique (CIO, 1999), le dopage est défini par :
* l’usage d’une substance ou d’une méthode potentiellement dangereuse pour la santé des athlètes et/ou susceptible d’améliorer leur performance ;
* la présence dans l’organisme de l’athlète d’une substance ou la constatation de l’application d’une méthode interdite.
L’Agence Mondiale Antidopage (AMA) tient à jour annuellement une liste des substances et méthodes interdites, disponible annuellement sur http://list.wada-ama.org/fr/.
L’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) propose un moteur de recherche pour vérifier si un médicament est interdit : https://www.afld.fr/finder/produits-dopants.
SUBSTANCES DOPANTES
Dans le cadre du dopage sportif, plusieurs catégories de substances sont identifiées : les substances interdites en permanence, en compétition, et dans certains sports (alcool et alpha-bloquants). Ces catégories et les principaux effets recherchés dans la prise de ces substances sont décrits dans le tableau suivant.
A noter que les sportifs peuvent être malades ou présenter des conditions qui exigent la prise de médicaments particuliers. Lorsque la médication prise dans le but de traiter une maladie ou une condition particulière fait partie de la liste des interdictions, une autorisation d'usage à des fins thérapeutiques (AUT) peut permettre à ce sportif de prendre cette médication requise.
Catégories de substance |
Molécules |
Effets recherchés |
Substances et méthodes interdites en et hors compétition |
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S0. Substances non approuvées |
Toute substance pharmacologique non incluse dans la liste ci-dessous et qui n’est pas actuellement approuvée pour une utilisation thérapeutique chez l’homme par une autorité de santé est interdite en permanence |
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S1. Agents anabolisants |
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S2. Hormones peptidiques, facteurs de croissance, substances apparentées et mimétiques |
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S3. Agonistes bêta-2 adrénergiques |
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S4. Modulateurs hormonaux et métaboliques |
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S5. Diurétiques et agents masquants |
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Substances et méthodes interdites en compétition |
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S6. Stimulants |
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S7. Narcotiques |
Analgésiques dérivés des opiacés |
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S8. Cannabinoïdes |
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S9. Glucocorticoïdes |
Tous les glucocorticoïdes sont interdits lorsqu’ils sont administrés par voie orale, intraveineuse, intramusculaire ou rectale |
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Substances interdites dans certains sports |
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P1. Bêtabloquants |
Les bêta-bloquants sont interdits dans les sports suivants :
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Tous les bêta-2 agonistes sont interdits sauf les 3 formes inhalées suivantes : salbutamol, formotérol, salmétérol. Il existe des seuils urinaires pour ces derniers au-delà desquels il ne s’agit pas d’un usage thérapeutique et sera considérée comme un résultat d’analyse anormal, à moins que le sportif prouve par une étude de pharmacocinétique contrôlée que ce résultat anormal est bien la conséquence d’une dose thérapeutique.
La détection dans l’échantillon du sportif en permanence ou en compétition, si applicable, de n’importe quelle quantité des substances suivantes étant soumis à un niveau seuil (formotérol, salbutamol, cathine, éphédrine, méthyléphédrine et pseudoéphédrine), conjointement à un diurétique sera considérée comme un résultat d’analyse anormal, sauf si le sportif a une AUT approuvée pour cette substance.
Bupropion, caféine, nicotine, phényléphrine, phénylpropanolamine, pipradrol et synéphrine : ces substances figurent dans le Programme de surveillance 2018 et ne sont pas considérées comme des substances interdites.
Cathine, éphédrine, méthyléphédrine et pseudoéphédrine : interdites quand leur concentration dépasse un certain seuil
Epinéphrine : non interdite à l’usage local, par exemple par voie nasale ou ophtalmologique ou co-administrée avec les anesthésiques locaux
D’autres méthodes peuvent également être utilisées à des fins de dopage : manipulation de sang ou produits sanguins, manipulations physiques ou chimiques, dopage génétique.
PRINCIPES DE DETECTION
La détection du dopage repose principalement sur 2 stratégies : 1) une mesure directe : les contrôles antidopage ; 2) une mesure indirecte : l’utilisation des données du Passeport biologique de l’athlète.
Le contrôle antidopage
Tout sportif participant à une compétition ou à une manifestation agréée par une fédération sportive peut être contrôlé, qu’il soit professionnel ou amateur. Les contrôles peuvent avoir lieu lors de compétition mais aussi au cours des entraînements à ces compétitions ou manifestations.
Le sportif reçoit personnellement une notification individuelle à contresigner. À partir de ce moment, il dispose d’une heure pour se présenter au poste de contrôle muni d’une pièce d’identité. Le sportif peut se rendre seul ou accompagné d’un membre de son entourage. Il ne peut se soustraire au contrôle. En cas de refus ou d’abstention, il est sanctionné de la même façon que s’il était convaincu de dopage.
Les contrôles sont effectués par une personne habilitée munie d’un ordre de mission, avec l’aide d’un délégué fédéral. Ils se déroulent dans un lieu spécialement aménagé. Les échantillons sont recueillis sous surveillance médicale. Ce sont des prélèvements urinaires et parfois sanguins ou capillaires répartis dans 2 flacons. L’analyse est réalisée dans les laboratoires de l’AFLD à Chatenay-Malabry ou dans un autre laboratoire agréé par l'AMA. Le résultat de l’analyse est transmis à la fédération dont le sportif dépend, qui notifie le résultat au sportif. Si le contrôle est positif, le résultat est transmis à l’AMA, à l’AFLD et à la fédération internationale.
Le passeport biologique de l’athlète (PBA)
Le principe du PBA est basé sur le suivi au fil du temps de variables biologiques sélectionnées qui révèlent indirectement les effets du dopage, par opposition à la détection directe traditionnelle du dopage au moyen d’analyses.
Il comprend 2 modules :
Hématologique :
- vise à dépister les méthodes d’amélioration du transport de l’oxygène
- hématocrite, hémoglobine, numération érythrocytaire, numération et pourcentage des réticulocytes, VGM, Teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH), Concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (CCMH)
Endocrinien :
- vise à détecter certains stéroïdes anabolisants androgènes endogènes
- mesure des concentrations urinaires de testostérone, d’épitestostérone, d’androstérone, d’étiochalanolone, de 5αAdiol et de 5βAdiol.
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