La diarrhée est définie par l’émission trop fréquente de selles liquides ou pâteuses trop abondantes (de poids > 300 g/j). En pratique on parle de diarrhée quand il y a plus de 3 selles molles ou liquides par jour.
Il faut distinguer la diarrhée aiguë et la diarrhée chronique. La diarrhée aiguë dure en général moins de 8 à 10 jours. Elle est précédée d’un transit normal et ne récidive pas à court terme. La diarrhée chronique dure en général des mois ou des années. Le début d’une diarrhée chronique peut être confondu avec une diarrhée aiguë qui est beaucoup plus fréquente.
La diarrhée aiguë est le plus souvent d’origine virale et le traitement a alors pour but essentiel de prévenir les complications telle que la déshydratation à laquelle sont particulièrement exposés les jeunes enfants. En cas de diarrhée fébrile ou avec un syndrome dysentérique (glaires+sang) le traitement est avant tout étiologique impliquant des prélèvements bactériologiques. En cas de diarrhée aiguë "bénigne" on peut recommander des aliments comme le riz et d'éviter les fruits et les légumes.
Les causes de diarrhée chronique sont multiples et le traitement est d'abord étiologique mais peut être aussi symptomatique pour diminuer l'inconfort du patient.
Le traitement de la diarrhée aiguë repose sur :
Le lopéramide est un agoniste opioïde utilisé dans cette indication car son absorption et sa pénétration dans le système nerveux central sont très faibles ce qui limite ses effets indésirables centraux en particulier la dépression respiratoire. Il agit sur les récepteurs µ gastro-intestinaux. Il est indiqué dans les diarrhées aiguës ou chroniques. Il est contre-indiqué chez l'enfant de moins de 2 ans car il a été décrit des entérocolites nécrosantes et des tableaux d'iléus. Il ne doit pas être utilisé en cas de diarrhée infectieuse bactérienne car il expose à la stase intestinale favorisant la pullulation microbienne pouvant être responsable d'abcès, de perforation intestinale, voire de péritonite.
Le racécadotril est un inhibiteur de l'enképhalinase intestinale qui possède une action antisécrétoire pure sans effet sur la motricité intestinale. Il entraîne une augmentation du taux d'enképhalines dans la muqueuse intestinale qui inhibe l'hypersécrétion hydro-électrolytique. Il s'agit d'un précurseur thérapeutique hydrolysé en thiorphan après administration orale ou intraveineuse.
La diosmectite est un agent "adsorbant" , non absorbé. La diosmectite ne doit plus être utilisée chez le nourisson.
Les principaux effets indésirables des antidiarrhéiques sont la constipation en particulier avec le lopéramide.
La surveillance du traitement repose sur la surveillance du transit et de l’état d’hydratation du patient surtout si c’est un enfant ou un vieillard. Il convient de rechercher une infection à Clostridium difficile en cas de diarrhée survenant au décours d’un traitement antibiotique.
Il convient de garder en tête que les anti diarrhéiques sont des médicaments symptomatiques. La réhydratation prévient la principale complication (déshydratation extracellulaire) et les antibiotiques le traitement de certaines diarrhées bactériennes (salmonelloses, E Coli enteropathogènes, campylobacter, clostridium ....). Enfin il existe des traitements préventifs (vaccins contre le rotavirus chez les nourrissons et contre le cholera).
La diarrhée est définie comme l'émission de selles trop fréquentes (plus de trois fois par jour) et/ou trop abondantes (plus de 300 g/j).
Les principales causes des diarrhées aiguës sont infectieuses : bactériennes (le germe lui-même ou sa toxine), parasitaires, virales ou médicamenteuses (antibiotiques, colchicine, digitaliques, chimiothérapie, etc.). Plus rarement les diarrhées aiguës sont d’origine inflammatoire ou par intolérance alimentaire, exceptionnellement ischémiques.
On distingue deux grands types de diarrhées aiguës:
Il existe également des diarrhées chroniques notament dans le cadre de neuropathies comme dans le diabète.
Dans la plupart des cas, la diarrhée aiguë ne justifie aucun traitement. Il faut cependant s’assurer de l’absence de risque de déshydratation notamment chez le nourrisson et le sujet âgé. Chez l'enfant, la prise en charge de la diarrhée aiguë repose sur l’utilisation de solutions de réhydratation orale (SRO) afin de prévenir ce risque de déshydratation.
Deux grandes classes de médicaments symptomatiques sont disponibles :
Dans les diarrhées aiguës avec augmentation de la sécrétion hydro-électrolytique (syndrome cholériforme) la réhydratation, par voie orale ou IV, est nécessaire pour compenser les pertes en eau et en ions.
On peut également citer les médicaments "adsorbants" (comme la diosmectite) qui sont souvent utilisés dans les diarrhées chroniques ou aiguës bénignes avec un niveau de preuve inférieur.
Lopéramide
Racécadotril
Disomectite
Lopéramide
Racécadotril
Lopéramide
Racécadotril
Lopéramide
Racécadotril
L’administration de doses répétées ne modifie pas les paramètres pharmacocinétiques et ne provoque pas d’accumulation.
La diosmectite par son action "tapissante" du tube digestif peut inhiber l'absorption intestinale d'autres médicaments: il convient donc de l'administrer à distance des autres traitements .
Lopéramide
Racécadotril
Diosmectite
Ces traitements doivent être arrêtés immédiatement en cas de syndrome occlusif ou de toxi-infection alimentaire dont le développement est favorisé par la stase fécale.
Dans tous les cas il convient d’informer le patient (ou ses parents) de la nécessité de se réhydrater.
Lopéramide
Racécadotril
Diosmectite
Lopéramide
Racécadotril